Après Stéphane Benayoun, Bernard Bensaïd, Charles Canetti, Ronald Cicurel, Denis Cohen-Tannoudji, Paul Dahan, Yves Dana, Hervé Kabla, Yehuda Lancry, Sylvaine Messica, Fred Scetbon-Didi et Ariel Wizman, regardez l’interview de Mireille Hadas-Lebel sur notre chaine Youtube

Mireille Hadas-Lebel est professeur d’histoire des religions à la Sorbonne. Spécialiste du judaïsme de l’Antiquité tardive, elle a publié de nombreux livres, dont Flavius Josèphe et Philon d’Alexandrie et Histoire de la langue hébraïque des origines à l’époque de la Michna. Elle présente son dernier livre Les Pharisiens, qui a fait l’objet d’une recension dans notre lettre du 13 mars, le 12 avril à 19 h à l’Institut Elie Wiesel.

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Visitez le musée juif d’Essaouira !

Dénommé Bayt Dakira (maison de la mémoire), ce musée doit beaucoup à André Azoulay, conseiller du Roi, originaire, d’Essaouira (ex Mogador). Il se veut être un espace spirituel consacré à la mémoire de la communauté juive de la ville et à la préservation et la valorisation de la mémoire judéo-marocaine. Il cherche aussi à travers son exposition d’objets, de textes et de photographies rares à montrer la coexistence entre les Musulmans et les Juifs de la ville. Il comprend la synagogue Simon Attia et le Centre de recherches Haïm et Célia Zafrani (notre lettre du 2 avril).

Racontez votre histoire !

Les survivants de l’exil des pays arabes et musulmans vieillissent et disparaissent inexorablement. Ils doivent livrer le récit de leur vie passée et de leur déracinement. De plus en plus rares, ils sont d’autant plus précieux. Et indispensables pour faire œuvre de transmission. Avec votre aide, nous pouvons conserver leur histoire. Contactez-nous !

Envoyez votre candidature

Nous aurons quelques postes à pourvoir au sein du bureau de l’association lors de la prochaine assemblée générale. Si vous êtes intéressé, envoyez-nous votre CV et une lettre de motivation. (Vous devez être à jour de votre cotisation). Merci d’avance.

Et cultivez-vous avec ces livres

Ma double vie avec Chagall, par Caroline Grimm

Retour sur le destin hors du commun de Moishe Zakharovich Shagalov, pauvre gamin d’un shtetl russe, à qui André Malraux propose la rénovation du plafond du palais Garnier en 1964. Les douze panneaux sont l’illustration éclatante de son énergie créatrice. Il a alors 77 ans. Dès son arrivée à Paris en 1911 à l’âge de 23 ans, Chagall n’aura de cesse de croire en ses rêves face aux échecs et aux drames qui viendront bouleverser le XXème siècle. À ses côtés, pendant 35 ans et par-delà sa mort en 1944, son amour légendaire, Bella, qui fut sa muse, son modèle et sa première femme. Prêtant sa voix à Bella, l’éternelle fiancée qui survole ses compositions oniriques, Caroline Grimm revisite les toiles, comme autant d’expression des états d’âme du peintre. De Vitebsk à Paris en passant par Berlin et New York, l’histoire d’une passion flamboyante, à l’image des toiles de Chagall. A l’issue de Pessa’h, la meilleure illustration n’est-elle pas Les Israélites mangent l’Agneau de la Pâque (1931, Musée Marc Chagall, Nice) ?

Née en 1964, Caroline Grimm est réalisatrice, productrice, actrice, romancière et chanteuse. Elle a écrit et produit pour Elie Chouraqui plusieurs fictions dont Victoire ou la Douleur des femmes de Nadine Trintignant. Elle a écrit plusieurs livres Moi, Olympe de Gouges (2009), Churchill m’a menti (2014) et Vue sur Mère (2019.

Héloise d’Ormesson, mai 2021, 240 p.

Mémoires d’un dhimmi, Cinq siècles d’histoire juive en Algérie, par Didier Nebot

1493, Gabriel arrive en Afrique du Nord après que sa famille ait subi, en Espagne, violences et massacres ordonnés par Isabelle la Catholique. Au fil des pages, on suit le parcours chaotique de ce petit homme dans un Maghreb hostile. Ses descendants s’installent en Algérie et survivent tant bien que mal dans le monde islamique en subissant la loi du Dhimmi, jusqu’à l’arrivée de la France en 1830 qui leur rend leur dignité et ne constitue pas, quoi qu’en disent certains, un crime contre l’humanité…

2043, Michael à Paris, décide de faire du rangement alors qu’il vient de prendre sa retraite et il retrouve dans sa cave un parchemin que lui avait offert son père Gabriel et les souvenirs remontent. Emotion, tendresse, bonheur, cruauté, peine jalonnent le livre. A travers une saga familiale on découvre sur cinq siècles l’histoire souvent méconnue des juifs d’Algérie.

Médecin et écrivain, Didier Nebot a écrit de nombreux livres dont Le chemin de l’exil (1992), La Kahena (1998), Les bûchers d’Isabelle la Catholique (2018), Dix Commandements (2020, cf notre lettre du 17 octobre 2020).

Edition des Rosiers, 2012, 332 p.

Le premier mot, histoire d’un contresens, par Pierre-Henry Salfati

Toutes les Bibles du monde font commencer « la » Bible par l’expression « Au commencement ». L’expression est devenue tellement usuelle qu’il peut sembler parfaitement incongru de préciser qu’en hébreu, le mot Bereshit, premier mot de la Torah hébraïque, n’a pour sa part jamais signifié
« Au commencement ». C’est tout simplement un mot qu’aucune langue ne peut réellement traduire, on ne le trouve qu’une unique fois dans l’ensemble du livre, aucune autre référence ne permettant de circonscrire son sens littéral. A l’aide du commentaire de Rashi, célèbre rabbin et exégète du xiie siècle, Pierre-Henry Salfati mène l’enquête. Il nous éclaire sur le contresens qui a émergé après la traduction grecque de la Tora, la Septante, et sur ses conséquences considérables dans l’imaginaire collectif occidental, et tente ici de restituer le sens du texte originel.

Né en 1953 à Carcassonne, Pierre-Henry Salfati a été éduqué chez les Jésuites avant de poursuivre ses études dans une yeshiva ! Il a réalisé de nombreux films (Tolérance, Je suis venu vous dire, Repas de famille, L’invention de l’Occident, La neuvième, Le dernier des hommes…). Avant Le premier mot, il a écrit notamment Talmud (2009) et Le destin de l’Occident (2016, avec Jacques Attali).

Fayard, 2021, 232 p.

Le dernier juif d’Europe, par Joann Sfar

Paris aujourd’hui. Ionas, vampire, Rebecka, psychanalyste pour monstres, François, vétérinaire homosexuel. Ils sont tous juifs. Ils vont devoir s’unir pour lutter ensemble contre une montée d’antisémitisme sans pareille, et un pogrom géant dans le Marais.
Un texte sur la différence et la part du monstre en chacun de nous.

« Je ne me doutais pas que l’histoire de mon père me mènerait à faire équipe avec Ionas, un vampire centenaire et amoureux, Rebecka, sa copine psy divorcée d’un fantôme, et une rabbine. Mais quand c’est arrivé, j’ai trouvé ça normal. Presque.
Ces pages racontent aussi comment mon père a tenté de ne plus être juif, et comment, avec tout ce que l’on me mettait sur le dos, j’ai eu le sentiment d’être le dernier juif d’Europe. »

Joann Sfar ressuscite le fantastique et l’humour désespérés de Kafka ou de Malamud dans cette fable où les monstres offrent un miroir hyperréaliste à la singerie moderne.

Né à Nice en 1971 d’un père né à Sétif et d’une mère née en Ukraine, Joann Sfar est illustrateur, romancier et réalisateur. Après une maitrise de philosophie à l’Université de Nice, il est entré aux Beaux-Arts de Paris. Il se décrit comme ayant été sale juif en Algérie, il est devenu sale arabe en Israël ! Outre Le chat du rabbin, Joann Sfar a réalisé Gainsbourg, vie héroïque, récompensé de plusieurs César (2010) et écrit Le Plus Grand Philosophe de France (2014). Voir la recension de Rentrez chez vous, sa 10ème BD du Chat du rabbin, dans notre lettre du 20 février 2021.

Albin Michel, 2020, 316 p.

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Le MUSSEF s’est donné comme devoir d’entretenir la mémoire des juifs du monde séfarade, méditerranéen et oriental, exilés au milieu du siècle dernier. Sa raison d’être est de raconter leur histoire et leur souffrance et d’en faire un exemple universel d’ouverture et de tolérance. Cliquez ici pour plus de détails sur ce magnifique projet.

Adhérez à Amussef ou renouvelez votre adhésion pour 2021. Vous pouvez être membre actif à partir de 50 €. Votre don ne vous coûte qu’un tiers après impôt (un quart si vous êtes à l’IFI). 

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Merci d’avance et bonne santé !

 Hubert Lévy-Lambert, Président d’Amussef

LA MEMOIRE VIVE DES COMMUNAUTES JUIVES DU MONDE SEFARADE, MEDITERRANEEN ET ORIENTAL

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1 Comment

Bonne fête de Souccot ! - Institut Européen du Monde Séfarade · 14 octobre 2022 at 11 h 39 min

[…] Né à Nice en 1971 d’un père né à Sétif et d’une mère née en Ukraine, Joann Sfar est illustrateur, romancier et réalisateur. Après une maitrise de philosophie à l’Université de Nice, il est entré aux Beaux-Arts de Paris. Il se décrit comme ayant été sale juif en Algérie, puis sale arabe en Israël ! Outre la célèbre série du chat du rabbin, Joann Sfar a réalisé Gainsbourg, vie héroïque (2010) et écrit Le Plus Grand Philosophe de France (2014). Infatigable, il vient de sortir On s’en fout quand on est mort (Gallimard, 2022, 380 p.), autobiographie en BD où il raconte ses vies multiples : artiste, père, guitariste amateur et professeur aux Beaux-Arts. Voir la recension de Rentrez chez vous, sa 10ème BD du Chat du rabbin, dans notre lettre du 20 février 2021 et du Dernier juif d’Europe dans notre lettre du 10 avril 2021. […]

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