L’Association des Écrivains Combattants, fondée en 1919 par 80 écrivains pour honorer la mémoire de leurs 560 confrères morts à la guerre de 14-18, a attribué le Prix Pierre Benoit à Michèle Kahn, pour son roman Lisa Neumann (voir plus bas). 

Le prix sera décerné le 14 mai au Salon des écrivains combattants (mairie du XVIIème).

Evènements récents

  • Il faut ramener Albert, sur LCP le 21 avril

Roger Lévy, 98 ans et ses jeunes sœurs Colette, 91 ans et Nicole, 88 ans, , tous trois nés à Oran, décident de réunir leurs dernières forces pour faire revenir le corps de leur grand frère Albert né à Oran le 25 juin 1922, engagé volontaire en 1943 dans le 3ème régiment de tirailleurs algériens, mort pour la France le 18 mai 1944 à Ausonia (près de Monte Cassino), enterré au cimetière militaire français d’Oran. Ils veulent l’inhumer à Paris. Cette mission qu’ils se donnent les oblige à contacter et à convaincre les administrations et devoir ainsi apprendre à dompter la technologie des emails, sms et d’internet.

Nicole, Colette et Roger Lévy

Cliquez ici pour voir une rediffusion sur youtube de ce documentaire de Michaël Zumstein qui allie émotion et humour et me rappelle mon propre père Roger Lévy, mort pour la France en août 1944 à Valence (Drôme) et jamais ramené à Paris.

Evénements en cours ou à venir

  • Film de Nancy Spielberg sur le ghetto de Varsovie le 27 avril à 20 h au Publicis

A l’occasion de Yom HaShoah 5782, la Loge Anne Frank du B’nai B’rith France, le B’nai B’rith Europe et diverses associations organisent une grande soirée avec la projection du film sur le ghetto de Varsovie  » Who Will Write Our History « produit par Nancy Spielberg.  Elsa Zylberstein lira le village brûle, poème prémonitoire écrit en 1938.

Mercredi 27 avril à 20 Heures au Publicis Champs Elysées. Pour réserver, envoyez un mail à Babeth Zweibaum ou appelez le 0783683625.

  • Marcel Proust. Du côté de la mère, au Mahj jusqu’au 28 août

Cette magnifique exposition, dont Antoine Compagnon, polytechnicien et académicien, auteur de Proust du côté juif, est conseiller scientifique, présente Proust à travers le prisme de sa judéité, héritée de sa mère née Jeanne Weil, petite-nièce du sénateur Adolphe Crémieux. Elle met en avant un axe important de la construction de sa personnalité et de son œuvre. Peintures, dessins, gravures, ouvrages permettent de découvrir ce sujet inédit, à travers des thèmes touchant aux liens familiaux et aux mondes de Proust, ainsi qu’à ses engagements, notamment en faveur de Dreyfus. Cliquez ici pour plus de détails.

  • Les manuscrits de la Mer morte, par Georges-Elia Sarfati, les 11, 18 et 25 mai et le 1er juin

En 1947, dans le désert de Judée, aux abords de la Mer Morte, furent découverts dans des jarres, des milliers de manuscrits, témoins de l’état du judaïsme avant la conquête romaine du Moyen Orient. Cette découverte a renouvelé la compréhension de la littérature biblique, de sa genèse, antérieurement à la canonisation des textes, de la tradition du judaïsme rabbinique et de la formation du christianisme. Comment se présentent ces textes ?  Qui en sont les rédacteurs ? Comment appréhender leur diversité doctrinale ? Quels liens entretiennent-ils avec le canon de la Bible hébraïque ? Quelles sont les conceptions véhiculées par les « écrits sectaires », durablement attribués aux « Esséniens » ? Telles sont certaines des questions qui se posent et auxquelles tentera de répondre ce cycle de 4 conférences de Georges-Elia Sarfati les 11, 18 et 25 mai et le 1er juin dans le cadre de l’Institut Elie. Wiesel.

Cliquez ici pour plus de détails.

  • Festival des cultures juives du 12 au 27 juin

Du 12 au 27 juin, 30 événements pluridisciplinaires vous invitent à découvrir de grandes figures inspirantes qui ont marqué de leurs empreintes, de leur talent, de leur vision, la fabuleuse aventure des cultures juives mais aussi les multiples influences et métissages qui ont irrigué une histoire à la fois singulière et plurielle. Notez en particulier une exposition sur la diaspora portugaise, une exposition à la galerie Saphir, des chants sacrés d’Algérie, une journée judéo-espagnole et un concert de clôture avec DUDU TASSA & THE KUWAITIS. Cliquez ici pour lire le programme complet.

Nouvelles lectures

  • La bienvenue et l’adieu par Frédéric Abécassis, Karima Dirèche, Rita Aouad

C‘est sous le signe de ce poème de Goethe que les auteurs ont souhaité placer les contributions au colloque Migrations, identité et modernité au Maghreb, tenu à Essaouira du 17 au 20 mars 2010. Ce colloque était une initiative d’universitaires français et marocains auxquels s’étaient joints des collègues du monde entier, dans un engagement commun pour une lecture pluraliste de l’histoire récente du Maroc et du Maghreb. Accueilli à Essaouira et soutenu par deux instances chargées de la défense des droits humains et de la mise en application des recommandations de l’Instance équité et réconciliation, ce colloque a essayé d’aborder, de façon publique, pour la première fois dans un pays du Maghreb, la question du départ des juifs, recontextualisée dans sa profondeur historique et mise en perspective avec les flux migratoires de communautés musulmanes. Sans esquiver les dimensions spécifiques ni les enjeux politiques de ces départs, il a cherché à en réévaluer la place. Il a pour cela réintroduit au coeur du questionnement les projets migratoires, les parcours de migrants et les dynamiques de constructions communautaires. La mémoire de ces communautés migrantes est aussi celle du Maghreb, à différents moments de son histoire…

Casablanca/Paris, La croisée des chemins/Karthala, 2012. Volume 1 : Temps et espaces, introduction par André Azoulay, 240 p. ; Volume 2 : Ruptures et recompositions, 240 p. ; Volume 3 : Entre mémoire et nouveaux horizons, 308 p.

  • Lisa Neumann, par Michèle Kahn

Le 1er juillet 1997, jour de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, Walter Neumann, le héros de Shanghaï-la-juive, patron d’un empire de presse, disparait. Lisa, sa fille, part à sa recherche, sans quitter l’imposant collier que son père lui a offert, inspiré d’un célèbre tableau de Klimt. Une aventure qui la conduira à mettre à jour les zones d’ombre d’un passé tumultueux et la confrontera au problème des fonds juifs en déshérence. On sait que l’Autriche a restitué en 2006 à Maria Altmann 5 tableaux dont le Portrait d’Adèle Bloch-Bauer et que la France a dû rendre aux descendants d’une victime autrichienne de l’Holocauste, spoliée en 1938, Rosiers sous les arbres, pourtant régulièrement acquis en 1980.

Née en 1940 à Nice, journaliste, Michèle Kahn a écrit une centaine d’ouvrages pour les jeunes et pour les adultes, dont de nombreux romans historiques très documentés, souvent inspirés par les péripéties du peuple juif, dont le Roman de Séville (prix Alberto Benveniste), Cacao, le rabbin de Salonique ou Shanghaï la juive. Voir notre lettre du 7 novembre 2020.

Ed. Le passage, 2022, 315 p.

  • Istanbul était un conte, par Mario Lévi

Ce livre-fleuve est une saga familiale et une déambulation intime : Mario Lévi plonge dans la mémoire de sa ville natale comme s’il ouvrait une malle aux trésors. Les objets, les tableaux et les photographies sépia s’animent, et c’est la vie quotidienne de trois générations de Juifs stambouliotes au cours du XXe siècle qui ici prend forme, sous les yeux du lecteur abasourdi. Il faut accepter de se perdre dans les ruelles étroites de la ville, sur les rives du Bosphore et dans les méandres des histoires familiales : au gré des errances du narrateur, dévoilant à travers mille récits et anecdotes les secrets de chacun de ses 47 personnages (qu’il inventorie dans un lexique en début d’ouvrage), le charme agit.

Né en 1957 à Istanbul, Mario Lévi est issu d’une famille juive séfarade arrivée à Istanbul à la fin du XVème siècle, au moment de la Reconquista. Écrivain et essayiste, il enseigne la sociologie à l’université. Istanbul était un conte a été traduit dans de nombreux pays et a été salué par des prix importants en Turquie. Mario Levi est l’auteur d’une Biographie de Jacques Brel.

Sabine Wespieser Eds, traduit par Ferda Fidan, 10/18 Domaine étranger, 792 p. 2012.

  • Un fils obéissant, par Laurent Seksik

Un homme se rend sur la tombe de son père un an après sa disparition pour y tenir un discours devant une assemblée de proches… Le neuvième roman de Laurent Seksik, le premier où il ose le je, embrasse une vie d’amour filial. Ce voyage entre présent et passé entremêle l’épopée prodigieuse d’un grand- oncle dans le siècle, le parcours initiatique du garçon obéissant qui réalisa le rêve de son père d’avoir un fils écrivain et le tragique de la perte de l’être cher. D’une rare puissance émotionnelle, Un fils obéissant déploie toute la splendeur et les vicissitudes des liens familiaux, qu’ils nous entravent ou nous transcendent.

Laurent Seksik, né en 1962 à Nice, est médecin et écrivain, romancier, dramaturge, et scénariste de bande dessinée. Il a notamment écrit Les Derniers Jours de Stefan Zweig (2010), La légende des fils (2011), Le Cas Eduard Einstein (2013) et Modigliani, prince de la Bohême (BD, 2014).

Flammarion, 2018, 248 p

Bonnes lectures et bon vote ! !

Hubert Lévy-Lambert, Président fondateur d’Amussef

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