Sous-titré Les Juifs de Tunisie entre Histoire et Mémoire, le numéro 694 de l’Arche nous emmène en Tunisie de l’antiquité à nos jours, de Ch’ha à Raoul Journo, de la Ghriba au chameau du Saf-Saf, de la pkeila au hamsa… Un collector à ne pas manquer, même si vous n’êtes pas tune !

Evénements récents

  • 125ème anniversaire du premier congrès sioniste à Bâle

Le 29 août 1897, avait lieu le premier Congrès Sioniste mondial, à Bâle. Pour commémorer cette date anniversaire hautement symbolique, la ville de Bâle a accueilli les festivités du 125ème anniversaire du premier Congrès sioniste, avec de nombreuses conférences au Palais des Congrès de Bâle avec la participation de dirigeants de diverses organisations sionistes du monde entier et le Gala anniversaire, 125 ans jour pour jour après le premier Congrès sioniste et au même endroit: au Stadtcasino Basel.

  • Création d’un musée juif à Nabeul
la synagogue à l’abandon de Nabeul . Lilia Blaise

Un musée a été inauguré en août dans la ville de Nabeul, située dans le nord-est de la Tunisie, afin de célébrer l’identité judéo-nabeulienne. A cette occasion, son fondateur, Albert Chiche, a dit : « Ce musée était un rêve pour moi ! J’y ai cru de toutes mes forces et aujourd’hui c’est une réalité. J’ai démarré avec rien du tout, juste avec un appel sur Facebook. C’est en fait le fruit d’une collecte. La somme n’était pas suffisante mais j’ai complété avec mes fonds propres. A la rentrée scolaire, j’espère être en contact avec l’inspecteur chargé de l’enseignement à Nabeul pour étudier la possibilité de faire visiter le musée à des enfants de l’école primaire une ou deux fois par semaine. L’idée est de leur faire savoir que notre communauté a existé à Nabeul et qu’elle continue à l’être et qu’ils gagneraient à grandir en sachant qu’ils ont une mémoire où plusieurs communautés ont vécu ensemble dans la paix. »

Lire aussi La Tunisie se mobilise en faveur de son patrimoine juif par Lilia Blaise dans Le Monde du 2 septembre : A Sousse, Monastir ou encore Nabeul, la communauté juive tunisienne, soutenue par les autorités locales, s’active à restaurer les lieux d’un patrimoine en déshérence. Si nous ne faisons rien, toute notre histoire risque de disparaître…

Alain Goldmann (©Pool/ Guibbaud Christophe/Maxppp)
  • Mort du Grand Rabbin Alain Goldmann le 4 septembre

Né en 1931 à Strasbourg, Alain Goldmann est mort le 4 septembre à l’âge de 91 ans. Il a été Grand Rabbin de Paris de 1980 à 1994, après avoir été rabbin de Dijon, Bordeaux, Belleville et Chasseloup-Laubat. Il était Grand Officier de la Légion d’honneur. Nous adressons toutes nos condoléances à son fils Ariel et à toute sa famille.

Evénements en cours ou à venir

  • La dynastie des Camondo, sur A2 dimanche 11 à 9 h 15

Auteur d’un livre sur cette dynastie de banquiers orientaux flamboyants, aujourd’hui éteinte avec la mort de Nissim de Camondo à la guerre de 14 et de sa sœur Béatrice Reinach assassinée avec sa famille par les nazis en 1943, Le Dernier des Camondo, Pierre Assouline est l’invité de Steve Suissa dans l’émission A l’origine ce dimanche à 9 h 15 sur A2.

  • Histoire des Séfarades, des Conversos, et de leurs descendants, le 20 septembre à 19 h au CEJ

Joël Mergui, président du Centre Européen du Judaïsme, en partenariat avec le Musée ANU (Musée du peuple juif) de Tel Aviv et Pierre Mamou, de l’Institut de recherches marranes, vous invitent à l’inauguration de l’exposition exceptionnelle sur l’Histoire des Séfarades, des Conversos, et de leurs descendants, le 20 septembre à 19 h au Centre Européen du Judaïsme, place de Jérusalem, Paris XVII.

Cliquez ici pour plus de détails.

  • The Forgotten Exodus, podcasts hebdomadaires de l’AJC

Depuis fin juillet, l’AJC diffuse des films racontant l’histoire des 800 000 Juifs des pays arabes et d’Iran qui ont dû quitter leurs maisons au milieu du siècle dernier. The Forgotten Exodus explore les leçons que nous pouvons tirer de ce moment charnière de l’histoire juive. La série montre les énormes défis qu’ont dû surmonter les Juifs du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Cliquez ici pour voir l’introduction et les premiers épisodes : Irak, Yemen, Egypte, Libye, Soudan…

  • Voyage au Maroc avec le Keren Hayesod du 14 au 18 septembre

Le Keren Hayessod organise un voyage exceptionnel au Maroc du 14 au 18 septembre à la découverte du judaïsme marocain, de Rabat et des merveilleux sites de Fès et Meknes. Plus d’infos et inscription à Sophie Barr par mail ou par téléphone au 06 74 27 60 35.

  • La Diaspora portugaise à la Maison du Portugal du 10 septembre au 7 octobre

Présentée en juillet à la mairie de Paris Centre dans le cadre du festival des Cultures juives, cette exposition proposée par les éditions Chandeigne et conçue par Livia Parnes raconte l’histoire des juifs du Portugal de 1492 à nos jours. Sous-titrée Nouveaux-chrétiens, crypto-juifs, marranes, les gens de la « Nation » (XVe-XXIe siècle), elle nous mène en 21 panneaux à travers les siècles du Portugal, où ils sont baptisés de force en 1497, à Goa, Ancone et Ferrare, Venise et Livourne, Constantinople, la France, Amsterdam, Hambourg, Londres, le Brésil, les Caraïbes, les Amériques et, depuis le siècle dernier, un timide retour au Portugal dont il semble que certains oligarques aient tenté d’abuser…

Cité Universitaire, Maison du Portugal, jusqu’au 7 octobre

  • Journées Européennes de la Culture Juive du 11 septembre au 13 novembre à Antibes, Cannes et Nice

Comme chaque année depuis 10 ans, Régine Bessis organise les « Journées Européennes de la Culture Juive Côte d ‘Azur » (créées sous le nom de JECPJAM).

Cliquez ici pour découvrir le programme complet des évènements qui se dérouleront à Antibes, Cannes et Nice à partir du 11 septembre.

  • Un dimanche à Djerba, le 18 septembre au Mahj

Dans le cadre de l’exposition de photos de Djerba de Jacques Perez (notre lettre du 3 juin), le Mahj organise une rencontre le 18 septembre à 14 h 30 avec Gabriel Kabla, fondateur de l’Amicale des juifs de Jerba, animée par Jérémy Guedj, suivie à 17 h par la projection du documentaire « La Ghriba, une communauté juive au cœur de l’Islam »​​​​​, de Wolfgang Lesowsky. Cliquez ici pour plus de détails.

Pèlerinage de la Ghriba vente aux enchères de rimmonim – Photo Perez
  • Inauguration du musée juif de Bayonne, le 2 novembre

Installé dans un pavillon de la synagogue, le musée du judaïsme bayonnais Suzanne et Marcel Suarès, du nom des grands-parents de la fondatrice Déborah Loupien-Suarès,  adjointe au maire, sera inauguré le 2 novembre. Il a été financé par la Fondation du Judaïsme français avec la participation de diverses fondations abritées.

La synagogue de Bayonne

Installés en Péninsule Ibérique avant la destruction du Second Temple, certains Juifs venaient de la tribu royale de Juda, d’où le nom de « Nefousoth Yehuda » (les exilés de Juda), qui devint l’emblème de la communauté de Bayonne après 1492, quand les décrets d’expulsion des Juifs d’Espagne et, par la suite, de ceux du Royaume du Portugal qui refusaient la conversion amenèrent l’installation à Saint Esprit lès Bayonne et aux environs, à Peyrehorade, Bidache et Labastide- Clairence, de Juifs du royaume voisin de Navarre, de Castille, de Galicie et du lointain Portugal.

Nouvelles lectures

  • On n’empêche pas une étoile de briller, par Tonie Béhar

L’histoire de Max et Sacha commence comme beaucoup d’autres, par une rencontre et un coup de foudre. Mais quand Sacha, qui rêve de percer dans le milieu de la musique, reçoit une proposition pour se produire aux États-Unis, elle décide de s’envoler vers son destin. Max reste à Paris. C’est le point de départ d’un demi-siècle de séparations et de retrouvailles. Des grands boulevards parisiens aux lumières d’Hollywood, des manifestations de Mai 68 à Woodstock, ils vont traverser les décennies et construire leur vie, chacun de leur côté, mais sans jamais oublier l’amour qui les lie.

Née à Istanbul en 1965, Tonie Behar est auteure, rédactrice, scénariste et spécialiste de la comédie romantique. Elle a déjà écrit plusieurs livres dont La Sieste (2007), Coups bas et talons hauts (2008), En scène les Audacieuses ! (2011) et Grands Boulevards (2013). Cliquez ici pour plus de détails sur cette romancière qui se dit paresseuse mais néanmoins débordée…

Charleston, 2022, 416 p.

Ed. Grasset, collection dirigée par Martine Saada, 2021, 512 p.

  • Les enjeux de la cybersécurité, par David Bensoussan

Selon le futuriste Alvin Toffler, l’ordre économique aura été déterminé par trois phases successives : la première, celle de l’agriculture, s’est étalée sur plusieurs milliers d’années ; la seconde est la vague industrielle qui s’est étendue sur trois siècles et est en voie d’être supplantée par une 3e vague : celle du savoir… Or, toute nouveauté introduit des améliorations, mais aussi des risques. Car les données personnelles, commerciales et publiques s’accumulent dans des serveurs qui sont susceptibles de subir des attaques logicielles malveillantes…

Cliquez ici pour lire la suite.

  • Le temps d’apprendre à vivre, par Elsa Boublil

Un roman à trois voix : celle de Fleur, la grand-mère qui pleure sa fille, celle de Nicole sa fille, qui nous emporte dans sa jeunesse fougueuse, et celle de Lila, enfant né après le drame, qui reconstitue le puzzle de la dérive. Le roman de trois femmes sur trois générations, qui s’interrogent sur l’identité, l’amour et la féminité. Des questions qui se heurtent au silence de Nicole : jeune amoureuse moderne et émancipée en conflit silencieux avec sa famille, elle meurt brutalement d’un accident de voiture. Quel est le prix à payer de la liberté ? Comment survivre au choc d’une mort prématurée ?

Née en 1975 d’un père tunisien et d’une mère hollandaise, Elsa Boublil a animé sur France Inter l’émission Summertime consacrée au jazz puis l’émission Vous avez dit classique ? en remplacement de Nathalie Dessay. Elle anime maintenant Musique Émoi le dimanche matin sur France Musique tout en étant Conseiller culture d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris. Elle est mariée à Philippe Torreton. Avant Le temps d’apprendre à vivre, elle a écrit Body Blues (2015) pour tenter d’exorciser ses malheurs personnels.

Plon, 2019, 187 p.

  • Le studio Roffé à APT, par Sandra Poëzévara et Jean-Paul Jouval

Sous-titré Mémoire d’une famille de photographes 1906-1944, ce magnifique catalogue retrace l’histoire à travers les deux guerres d’une famille de photographes juifs qui ont photographié la population d’Apt pendant des décennies. Le fondateur, Elie Roffé, est né en 1876 à Oran où son oncle Moïse Vidal était photographe. Il traverse la Méditerranée au début du siècle et s’installe à Apt. Il meurt en 1938, sa femme et ses enfants lui succèdent mais ses derniers descendants sont raflés par la Gestapo et assassinés à Auschwitz en 1944. Retrouvés chez un brocanteur, leurs plaques photographiques ont miraculeusement refait surface récemment et font l’objet d’une belle exposition au musée d’Apt (Vaucluse). Le grand rabbin Haïm Korsia a participé à une cérémonie en 2019 en mémoire des déportés d’Apt. Il salue ce travail de mémoire en citant Apollinaire : « Jamais les crépuscules ne vaincront les aurores. Etonnons-nous des soirs mais vivons les matins. »

Ville d’Apt Editions, 2022, 300 p.

  • Reset II, par Marc Touati

Voici la suite de Reset, paru en début d’année, que nous attendions ! Avec la pandémie de Coronavirus, certains avaient osé espérer qu’une réinitialisation économique, géopolitique et financière mondiale se produirait, de manière à repartir sur des bases plus saines. A l’instar d’un appareil temporairement défectueux, il faut effectivement parfois appuyer sur le bouton « RESET » pour redémarrer en corrigeant les erreurs du passé. Mais si cette réinitialisation a bien eu lieu, elle n’a pas suscité les effets positifs escomptés. Bien au contraire, puisque la situation économico-financière post-Covid19 est pire que celle qui prévalait avant.
Explosion des dettes publiques, planches à billets démentielles, aggravation des bulles financières, pénuries en tous genres, flambée inflationniste, remontée des taux d’intérêt, hégémonie renforcée de la Chine, guerre en Ukraine, retour de la récession dans les pays occidentaux, crise existentielle de la Zone Euro… A l’évidence, il aurait été difficile de faire pire. 

Né en 1970 à Vitry sur Seine, Marc Touati a été directeur de la recherche économique et financière de Banque Populaire et Natixis. Il a fondé en 2007 Aux commandes de l’économie et de la finance (A CDEFI). Outre des chroniques dans divers journaux et à la télévision, il a écrit de nombreux essais dont Le Retour du plein emploi (avec Pierre Alexandre, 2000), Guérir la France (2014) et Reset, quel nouveau monde pour demain (2022, notre lettre du 18 mars).

Bookolis, 2022, 208 p.

Bonnes lectures !

Hubert Lévy-Lambert, Président fondateur d’Amussef

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