Après Stéphane Benayoun, Bernard Bensaïd, Charles Canetti, Ronald Cicurel, Yves Dana, Hervé Kabla, Yehuda Lancry, Sylvaine Messica, Fred Scetbon-Didi et Ariel Wizman, regardez l’interview de Denis Cohen-Tannoudji sur notre chaine Youtube .
Denis Cohen-Tannoudji, Normalien, Insead et agrégé de physique, a été vice-président de la SHJT (Société d’Histoire des Juifs de Tunisie). Il est le fils de Gilles Cohen-Tannoudji, physicien, né à Constantine en 1938 et le neveu de Claude Cohen-Tannoudji, prix Nobel de physique, né en 1933 à Constantine, membre du comité de parrainage du Mussef (notre lettre du 18 mars). Il a écrit Les enfants d’Yishmael (notre lettre du 6 février).
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Et cultivez-vous avec ces livres :
Les Français et l’argent, par Daniel Cohen et Claudia Senik, ed.
Ce livre collectif explique que, pour les Français, l’argent fait le bonheur à titre individuel mais pas à titre collectif. Ils sont plus pessimistes que les autres européens, à cause de leur défiance vis-à-vis des institutions et de la société. Ils considèrent que leur niveau de vie a tendance à diminuer alors qu’ils sont 4 fois plus riches que dans les années 60 et qu’ils disposent d’un système de retraite parmi les plus généreux d’Europe. Ils ont économisé plus de 100 G€ pendant la crise. Daniel Cohen pense que ce gigantesque bas de laine servira à une reprise prochaine de la consommation. Il a raison mais encore faudrait-il que la France sorte des confinements à répétition et que les Français puissent être vaccinés en masse, comme l’ont été les Israéliens…
Né en 1953 à Tunis, Daniel Cohen est ancien élève de l’Ecole normale supérieure, agrégé de mathématiques est docteur d’Etat en sciences économiques. Il a écrit de nombreux livres depuis Monnaie, Richesse et Dette des Nations (1987) jusqu’à Il faut dire que les temps ont changé… Chronique (fiévreuse) d’une mutation qui inquiète (2018). Ses travaux lui ont valu de nombreuses distinctions en France et à l’étranger. Il est officier de la Légion d’Honneur et Commandeur du Mérite.
Albin Michel, 2021, 400 p.
Hara el Kebira, par Gilles-Elie Cohen
La Hara El
Kebira est un village juif du sud de la Tunisie sur l’île de Djerba.
La légende veut que cette population juive existe depuis la destruction du
deuxième temple à Jérusalem. 1500 Juifs et quelques dizaines de familles
musulmanes vivent paisiblement dans ce petit village. La vie est ponctuée de
fêtes religieuses et de réunions familiales.
Film sélectionné par Newfilmmakers 2020
Israël, une démocratie fragile, par Samy Cohen
Retraçant l’histoire d’Israël depuis la création de l’État jusqu’aux années Netanyahu, Samy Cohen estime qu’Israël ne fut jamais une démocratie libérale, mais est hybride, fragile et fragmentée. Selon lui, l’abondante littérature qui analyse les dérives populistes dans le monde laisse curieusement de côté Israël, où elles sont pourtant patentes. À plusieurs reprises au cours des douze dernières années, cette démocratie s’est trouvée au bord du gouffre, avec un camp attaché aux valeurs libérales, prêt à des compromis avec les Palestiniens, quand l’autre, sensible aux sirènes nationalistes et religieuses, resterait indifférent à l’État de droit. On aimerait savoir ce qu’il pense des accords d’Abraham…
Né en 1943 au Caire, professeur et politologue, Samy Cohen est directeur de recherche émérite à Sciences Po (CERI). Il a écrit de nombreux livres depuis De Gaulle, les gaullistes et Israël (1974) jusqu’à Israël et ses colombes. Enquête sur le camp de la paix (2016).
Fayard, 2021, 288 p.
Robert Badinter, l’homme juste, par Dominique Missika avec Maurice Szafran
Robert Badinter occupe une place aussi singulière qu’importante au sein de la société française. Un homme juste. Celui qui a aboli la peine de mort alors qu’une majorité des Français voulaient la maintenir. Et qui reste droit dans ses bottes malgré les attentats terroristes qui tuent des centaines d’innocents dans toute la France de Nice à Paris en passant par Toulouse ou Conflans Sainte Honorine.
Avocat, professeur d’université, ministre de la Justice, président du Conseil constitutionnel, sénateur, essayiste, Robert Badinter s’est toujours refusé à écrire ses mémoires. Qui sait que son destin s’est joué un jour de février 1943 quand, à Lyon, la Gestapo a arrêté son père ? Qui connaît la véritable nature de sa longue amitié avec François Mitterrand ? D’où vient cette volonté tenace de combattre l’injustice ? Comment devient-on la dernière icône de la gauche française ?
Née à Avignon en 1955, Dominique Dabbah épouse Missika est historienne, éditrice et productrice. Elle a une licence en géographie (1976) et une maîtrise en histoire (1977) et est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris. Elle a écrit de nombreux livres depuis Le Chagrin des innocents, itinéraires d’enfants juifs de 1939 à 1947 (1998) jusqu’à Les inséparables. Simone Veil et ses sœurs (2018) et Un amour de Kessel (2020) en passant par Je vous promets de revenir (2009), livre consacré à Léon Blum, adapté au cinéma en 2019 sous le titreJe ne rêve que de vous, dans lequel est cité mon oncle Samuel Spanien, avocat de Blum au procès de Riom et son épouse Simone, ma marraine.
Tallandier, 2021, 272 p.
Ceux qui n’avaient pas trouvé place, par Olivier Mony
Pour changer un peu, voici une fiction. Quoique…
Jamais personne n’est apparu plus secret que Serge Elkoubi. Dans les années 60, ce juif séfarade charmeur, avide de vitesse et de vie, séduit les femmes et fascine les jeunes bourgeois avides de s’encanailler, navigue en eaux troubles, mystificateur, pilote de course, voleur de voitures, petit escroc. S’il a pu maintes fois vérifier l’effet de son bagout sur les juges, il n’échappe pourtant pas à la prison, où se réjouit de l’y voir son père, ancien déporté sans pitié pour son hédoniste de fils. Dans les années 70, Serge quitte la France, vers l’Espagne, le Mexique, l’Indonésie… Enigmatique, il achète une nouvelle identité et change d’activités, s’accordant à la vague hippie : ça et là toxicomane, dealer, fabricant de paréos ou gigolo à ses heures. Celui que l’on appelle désormais Serge Dalia fuit le passé aussi vite que son ombre et finit par atterrir sur l’île de Saint-Martin, reclus volontaire dans sa propre légende.
Né en 1966 à Bordeaux, Olivier Mony est écrivain et critique littéraire. Il a reçu en 2007 le prix Hennessy du journalisme littéraire. Il a notamment écrit Regardez-les danser, Ballet Biarritz (2002) ou Un dimanche avec Garbo, et autres histoires (2007). Il ne nous a pas dit qui se cache derrière son personnage de Serge Elkoubi ?
Grasset, 2021, 144 p.
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Le MUSSEF s’est donné comme devoir d’entretenir la mémoire des juifs du monde séfarade, méditerranéen et oriental, exilés au milieu du siècle dernier. Sa raison d’être est de raconter leur histoire et leur souffrance et d’en faire un exemple universel d’ouverture et de tolérance. Cliquez ici pour plus de détails sur ce magnifique projet.
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Merci d’avance et bonnes fêtes de Pessah !
Hubert Lévy-Lambert, Président d’Amussef
LA MEMOIRE VIVE DES COMMUNAUTES JUIVES DU MONDE SEFARADE, MEDITERRANEEN ET ORIENTAL