A la demande générale, je poursuis la publication de ma lettre hebdomadaire en ce début d’année civile en attendant que le relais soit pris par la lettre du nouvel institut, que je serai en principe chargé de coordonner.

Evénements en cours ou à venir

  • Hommage aux victimes de l’Hypercacher, ce dimanche à 16 h 30

Le 9 janvier marque le 7ème anniversaire du terrible attentat de l’Hyper Cacher. Comme les années précédentes, pour marquer ce triste anniversaire, le Crif organise une cérémonie d’hommage et de recueillement aux côtés des familles des victimes, de tous ceux retenus en otages et de toutes les victimes du terrorisme.  25, avenue de la Porte de Vincennes, Paris 

  • Musiques des diasporas, le 16 janvier à 15 h 30

Musiques des Diasporas révèle l’existence de diasporas qui, tout en conservant une grande partie de leurs identités et de leurs traditions, ont été ouvertes et perméables aux pratiques musicales de leurs pays d’accueil. Au programme, un beau mélange de musiques klezmer, yiddish, judéo-espagnoles et judéo-arabes, avec Charles Rappoport : violon, Nicolas Derolin : percussions, Gheorghe Ciumasu: accordéon, Sylvain Plommet: Contrebasse, Yaël Morciano : chant. Cliquez ici pour voir un extrait.

Eglise St Saturnin 132, Gd rue Charles de Gaulle, 94130 Nogent sur Marne Entrée libre

  • Georges Bensoussan, le prix de la liberté, le 25 janvier à 19 h

La loge Ben Gourion du Bn’ai Brith et le Keren Hayessod vous invitent à la projection du documentaire « Georges Bensoussan, un Historien. Le Prix de la Liberté », au cinéma St André des Arts, en présence du réalisateur José Ainouz et de Georges Bensoussan. Le procès qui lui, a été intenté pour incitation à la haine raciale à la suite d’un propos tenu lors d’une émission de France Culture en 2015, a conduit José Ainouz à s’interroger sur l’évolution du débat intellectuel en France et sur la judiciarisation du débat d’idées. Voir à ce sujet notre lettre du 25 septembre. Cliquez ici pour vous inscrire.

  • Exposition Olivier Dassault jusqu’au 28 janvier

Ouverte en octobre 2020, NAG (Not a Gallery) est née de la réflexion de Natacha Dassault et de sa passion pour l’art et les artistes. Elle expose les magnifiques œuvres photographiques de son mari Olivier Dassault, malheureusement décédé l’année dernière dans un accident d’hélicoptère.

Sidéral, par Olivier Dassault

Olivier était non seulement un grand photographe mais aussi chef d’entreprise, homme politique, ingénieur et pilote. Il était fils de Serge Dassault et petit-fils de Marcel Dassault, dont les parents étaient Adolphe Bloch et Noémie Allatini. Une exposition a été consacrée à la famille Allatini au printemps 2019 à Salonique. Cliquez ici pour plus de détails.

NAG, 104 av Raymond Poincaré, Paris, du mardi au vendredi de 11 h à 18 h.

  • Le journal d’Audrey au Théatre de Nesle, du 16 février au 27 mars

Icône atypique mais forte, Audrey Hepburn a séduit bien au-delà de son époque. Entre Histoire et fiction, drame et comédie musicale, Le Journal d’Audrey évoque la personnalité rebelle et originale de la star en interrogeant sa jeunesse difficile, source de ses engagements inflexibles envers l’enfance bafouée. Audrey s’est forgée un caractère tantôt sage et docile, tantôt libre et sauvage, émergé de l’amour pour son père, nourri par sa passion pour la danse et guidé par son âme soeur, Anne Frank, dont la voix résonne dans son esprit. La pièce réinvente l’icône et parcourt les méandres sur lesquels s’est fondée cette personnalité touchante, finement décalée mais puissamment sincère et éblouissante.

Issue d’une famille juive du Caucase et diplômée de l’Ecole polytechnique, Gala Vinogradova-Sassoon reprend au théâtre de Nesle à partir du 16 février cet émouvant spectacle qu’elle a rodé avec succès en 2019 au Théatre dans les Etoiles. Telle un Fregoli à jupons et seule sur la scène, Gala nous ravit pendant 1 h 10 avec de nombreuses métamorphoses qui la mettent notamment dans la peau d’Audrey Hepburn, la grande actrice, et dans celle d’Anne Frank, la pauvre victime des nazis, et nous comprenons progressivement que ces deux femmes, aux destins fort éloignés, avaient finalement beaucoup de points communs.

Cliquez ici pour réserver.

Rappels

  • Patrick Zachmann, voyages de mémoire, jusqu’au 6 mars

Le MahJ organise une grande rétrospective de l’œuvre de Patrick Zachmann, photographe, photojournaliste et réalisateur. Né en 1955 à Choisy-le-Roi, Patrick est membre de l’agence Magnum et lauréat des prix Niepce (1989) et Nadar (2016).

  • Juifs d’Orient, une histoire plurimillénaire, jusqu’au 13 mars
Juive d’Alger

Il faut voir et revoir la magnifique exposition de l’Institut du monde arabe Juifs d’Orient, Une histoire plurimillénaire. Voir notre lettre du 8 décembre pour plus de détails.

  • Lettres à Camondo, par Edmund de Waal, jusqu’au 15 mai

Edmund de Waal, écrivain et céramiste, descendant de la famille Ephrussi, a semé des petites pierres ça et là dans le Musée Nissim de Camondo, en écho à son dernier livre Lettres à Camondo  (notre lettre du 14 mai).

Nouvelles lectures

  • De l’âme sœur à Tinder, par Eliette Abecassis

Il y a peu de temps encore l’amour était un absolu, un idéal. Nous pensions qu’il n’était possible d’être totalement heureux qu’en rencontrant son âme sœur. Mais qu’en est-il de l’amour à l’heure du grand marché des sentiments qui se développe au gré des algorithmes ? De l’amour fou, serait-on passé au désamour ? De manière très originale, Eliette Abecassis propose de réenchanter notre époque en mal d’aimer et de retrouver la force du sentiment en suivant les pas des héros des films et des romans où l’amour est plus fort que tout. Et si réinventer l’amour était nécessaire à notre survie en tant qu’êtres humains ?

Normalienne et agrée de philosophie, Éliette Abécassis est née en 1969 à Strasbourg au sein d’une famille juive orthodoxe marocaine très pratiquante. Elle a écrit de nombreux livres dont Qumran (1996), La répudiée (2000), Le Livre des passeurs (2007, avec son père Armand), Sépharade (2009), Et te voici permise à tout homme (2011), L’Envie d’y croire ; journal d’une époque sans foi (2019) et Instagrammable (2021, notre lettre du 2 avril 2021).

Larousse, 2021, 224 p.

  • Réinventer la France, par Jean Daniel

Déplorant qu’un débat mal mené sur l’identité nationale ne cesse de déchirer la France, Jean Daniel partage dans ce livre posthume sa conviction que la nation française ne survivra qu’en retrouvant le sens de son histoire : la démocratie s’enracine dans un territoire, la France fabrique des Français avec les étrangers et la laïcité est le combat même de la République. Mais face à cette ambition retrouvée se dresse un triple défi : l’immigration, l’Union européenne et la mondialisation…. Aujourd’hui, pour réconcilier la France, rien ne lui paraît plus urgent que de maîtriser l’immigration pour rétablir l’intégration et combattre les racismes tout en réaffirmant la laïcité. 

Fondateur du Nouvel Observateur en 1964, Jean Daniel, né Bensaïd en 1920 à Blida, est mort en février 2020 à Paris.

Editions de l’Observatoire, 2021, 592 p.

  • La décision, par Karine Tuil

La juge Alma Revel doit se prononcer sur le sort d’un jeune homme suspecté d’avoir rejoint l’État islamique en Syrie. À ce dilemme professionnel s’en ajoute un autre, plus intime : mariée, Alma entretient une liaison avec l’avocat qui représente le mis en examen. Entre raison et déraison, ses choix risquent de bouleverser sa vie et celle du pays… Karine Tuil nous entraîne dans le quotidien de juges d’instruction antiterroristes, au cœur de l’âme humaine, dont les replis les plus sombres n’empêchent ni l’espoir ni la beauté.

Née en 1972 à Paris d’un père juif tunisien, Karine Tuil est romancière. Depuis Pour le pire (2000), elle a écrit une douzaine de livres dont Interdit (2001, prix Wizo), L’invention de nos vies (2013, finaliste du Goncourt) ou Les choses humaines (2019, prix Interallié).

NRF, 2022, 304 p.

Avec mes vœux renouvelés pour la nouvelle année !

Hubert Lévy-Lambert, Président d’honneur de l’IEMS

PS Puisqu’il s’agit d’année civile, soyons civils ! Vaccinés ou pas, si mes lettres vous emm…, vous pouvez vous en désabonner en cliquant sur le lien « unsubscribe » situé ci-dessous.

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