L’interview de Sylvaine Messica

Après Stéphane Benayoun, Bernard Bensaïd, Charles Canetti, Ronald Cicurel, Yves Dana, Hervé Kabla, Yehuda Lancry, Fred Scetbon-Didi et Ariel Wizman, regardez sur notre chaine Youtube l’interview de Sylvaine Messica, fondatrice de « En haut de l’affiche » et auteure de « La puissance de la spontanéité » (notre lettre du 30 janvier), faite par Cassandre Bergel et Marine Zana à l’occasion de la journée de la femme.

Retour sur François à Ur

Le pape François a effectué une visite historique en Irak pour soutenir les Chrétiens assiégés et les autres minorités. Le Vatican a annoncé que les Juifs ont été invités à un grand rassemblement interreligieux à Ur, mais aucun n’y a assisté. Personne n’a pris la peine de savoir pourquoi : il y a maintenant quatre Juifs identifiés dans tout le pays, la communauté ayant été décimée par la violence et la persécution.  C’est un blogueur musulman irakien, Omar Mohammed, qui s’est posé la question « Où sont les Juifs? Rapport dans l’Algemeiner.… La suite sur Point of no return du 7 mars

Un musée des femmes qui ont contribué à la construction d’Israël

Qui disait que les musées ne sont plus à la mode ? Il leur faut certes beaucoup de virtuel mais pas seulement ! Nous présentions la semaine dernière le musée du peuple juif qui vient d’ouvrir à Tel Aviv (et non à Jérusalem, comme indiqué par erreur dans nos premières éditions). Cette semaine, c’est un musée des femmes qui va ouvrir à Haïfa !

Google partenaire du musée de l’X !

Un partenariat est noué entre le Mus’X et Google Arts & Culture. C’est une belle reconnaissance qui n’est pas accordée à tous les musées. Quel rapport avec le Mussef ? Le Mus’X a été créé par Hubert Lévy-Lambert, président d’Amussef ! Et les séfarades ne manquent pas à l’X, avec des classements quelquefois inédits comme André Lévy-Lang, entré en 1956 avec le numéro zéro bis !!

Olivier Nataf nous vaccine à tour de bras !

Diplômé d’une maîtrise en biologie moléculaire de l’Université Pierre & Marie Curie, d’un DEA en Pharmaco-Oncologie de l’École Normale Supérieure et d’un Master en marketing pharmaceutique de l’ESCP, Olivier Nataf, 43 ans, est Président d’AstraZeneca France depuis novembre 2019.

Basé sur un adenovirus, le vaccin d’Astra Zeneca souffre d’une moins bonne image que le vaccin Pfizer d’Albert Bourla (notre lettre du 27 février) basé sur l’ARN messager, mais les spécialistes disent que les critiques à son encontre sont injustifiées.

Un juif de mauvaise foi, par Jean-Christophe Attias

Né d’un couple mixte, l’auteur s’est longtemps demandé ce qu’il pouvait bien être lui-même. À l’âge de vingt ans, il tranche de manière radicale le débat intérieur qui l’agite depuis l’enfance et se convertit au judaïsme orthodoxe. Désormais, pense-t-il, les choses sont claires : il est – et il est seulement – ce qu’il a décidé d’être. Quarante ans plus tard, il revient sur cet itinéraire. Sur ce qui s’est passé jusqu’à ce choix et après. Car Jean-Christophe est toujours juif. Mais un juif de mauvaise foi qui, après avoir connu le réconfort d’une pratique rigoriste, goûte les joies, non moins délectables, de la transgression. Il sait désormais que l’identité est toujours un piège, qu’il est doux d’y tomber, mais qu’il faut savoir s’en affranchir.

Né en 1958 à Bayeux d’une mère catholique charentaise et d’un père juif d’origine algéro-marocaine, Jean-Christophe Attias est historien et philosophe du judaïsme, directeur d’études à l’École pratique des hautes études, titulaire de la chaire Pensée juive médiévale. Il a écrit de nombreux livres dont Les juifs et la Bible (2014), Moïse fragile, prix Goncourt 2015 de la biographie, Nos conversations célestes (2020). Avec son épouse Esther Benbassa, sénatrice, il a écrit notamment Dictionnaire de civilisation juive (1997) et Juifs et musulmans. Une histoire partagée, un dialogue à construire (2006), lauréat du prix Seligmann contre le racisme. Plus de détails sur son blog Jean-Christophe Attias

Editions Jean-Claude Lattès, 2017, 406 p.

Plantu, 50 ans de dessins, par Eric Fottorino, préface de Laurence Engel

Publié à l’occasion de l’exposition « Plantu, 50 ans de dessin de presse » organisée par la BnF en 2018, cet ouvrage redevient d’actualité au moment où Plantu quitte le Monde après l’affaire Gorce (un dessin sur l’inceste qui n’a pas fait rire tout le monde). Mais il est vrai que l’on ne peut plus rire de grand chose de nos jours…

Eric Fottorino, né en 1960 à Nice, est journaliste et romancier. Il est entré en 1986 au journal Le Monde qu’il a dirigé de 2006 à 2010. Il a ensuite créé l’hebdo Le 1 (2014) et les trimestriels America (2017) et Zadig (2019). Il a écrit de nombreux livres depuis Le Festin de la terre (1988) jusqu’à Marina A (2021) en passant par Questions à mon père (2010) dans lequel il raconte qu’il a eu un père adoptif, Michel F et un père biologique : Maurice Maman, médecin accoucheur, Juif du Maroc, originaire de l’oasis du Tafilalet, fils de Mardochée et Fréha. 

Editions BNF – Calmann-Lévy, 2018, 160 p.

Adobaï. Je me souviens de Clifford, par Paul Germon, alias Chaltiel


Le titre de cette émouvante autobiographie d’un tune pur sucre est un mot judéo-arabe qu’on pourrait traduire par « Parbleu« . Le sous-titre est un hommage au trompettiste Clifford Brown dont Paul Germon reçut un disque pour sa bar mitzwa. Il nous écrit : « à partir de mon itinéraire qui peut être comparé à celui de beaucoup d’autres Tunes, chacun avec ses particularités, j’ai souhaité raconter la génération du déracinement, celle d’un exil peu connu (hormis quelques sketches d’humoristes ou quelques livres d’historiens ou de sociologues) , celle des juifs tunisiens autour de ma génération. Il s’agissait de raconter la fin d’une communauté vieille de plus de 2000 ans en Tunisie et sa rencontre avec la République française à laquelle, consciemment ou non, nous sommes tous très attachés et dont nous sommes redevables. J’ai essayé de le faire avec humour et autodérision tout en racontant des événements et des situations sérieuses, le sens du tragique ou du drame étant absent, à mon sens de notre culture. Ce livre a été commencé un jour de spleen et l’écriture ayant eu un effet catharsis, j’ai poursuivi sa rédaction sans trop savoir où j’allais jusqu’au moment où je compris qu’en me racontant je nous raconterais. Beaucoup de lecteurs s’y sont identifiés. »

Adobaï a déjà eu de nombreuses retombées médiatiques : interview sur youtube par Monique Nataf, analyse par Simone Houri sur Harissa , blog de Jacques Benillouche Temps et contretemps du 8 mars, article de Tribune juive du 6 mars.

Paul Germon est expert-comptable et commissaire aux comptes. Né en 1947 de parents juifs tunisiens. Il a été naturalisé français en 1986 après moult mésaventures. Germon n’a rien à voir avec la Traviata. C’est la francisation d’un nom judéo-tunisien effectuée par un officier d’Etat Civil français vers 1880. Un de ses ancêtres côté maternel était Moise Chaltiel né en 1881, juge rabbinique à Corfou. Nous reviendrons ultérieurement sur l’histoire des Saltiel ou Shealtiel.

Amazon, 2021, 325 p.

Les Pharisiens, par Mireille Hadas-Lebel

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! » La phrase terrible que l’évangile de Matthieu met dans la bouche de Jésus a pour deux millénaires déterminé l’image des pharisiens comme faux dévots, alimentant ainsi la polémique anti-judaïque. Depuis seulement quelques décennies, l’exégèse chrétienne et le recours aux sources historiques anciennes, de Flavius Josèphe à la littérature rabbinique, ont permis de rendre justice à ce courant du judaïsme antique. La grande historienne de la période, Mireille Hadas-Lebel, fait le point sur ce que l’on sait et sur ce qui reste encore dans l’ombre.
Par quelles croyances et pratiques les pharisiens se distinguaient-ils des autres courants juifs ? Quelle était leur influence auprès des masses ? Les vifs débats que Jésus mène avec eux relèvent-ils d’une critique externe ou au contraire d’une controverse interne au mouvement pharisien – autrement dit, pourrait-on aller jusqu’à dire que Jésus lui-même était un pharisien ?

Mireille Hadas-Lebel, longtemps professeur d’hébreu à l’INALCO et docteur d’État en histoire ancienne, est actuellement professeur d’histoire des religions à la Sorbonne. Spécialiste du judaïsme de l’Antiquité tardive, elle a publié des ouvrages sur Flavius Josèphe et Philon d’Alexandrie, ainsi qu’une Histoire de la langue hébraïque des origines à l’époque de la Michna qui fait référence. Elle a aussi écrit L’Hébreu, trois mille ans d’histoireMassada et Hillel, un sage au temps de Jésus. Son mari Raphaël est conseiller d’Etat. Elle est membre du comité scientifique d’Amussef. Les Pharisiens ont fait l’objet d’une recension par Stéphanie Dassa dans le blog du Crif du 23 février et d’un article dans Actualité juive du 4 mars. Mireille en parlera le 12 avril dans les lundis de l’Institut Elie Wiesel.

Albin Michel, 2021, 208 p.

Les derniers juifs de Libye, film, par Vivienne Roumani

Avec la voix d’Isabella Rossellini, ce film raconte les dernières décennies d’une communauté juive nord-africaine vieille de plusieurs siècles à travers la vie de la famille Roumani de Benghazi. Plus de trente-six mille Juifs ont survécu aux difficultés de vivre sous le régime fasciste et l’internement pendant les batailles de la Seconde Guerre mondiale en Libye. Les pogroms et la montée du nationalisme arabe après la guerre ont conduit 90% des Juifs libyens à partir entre 1949 et 1951. Les derniers Juifs restants ont été forcés de fuir en 1967. Basé sur les mémoires récemment découverts de la matriarche de la famille, Elise Roumani, sur des interviews en italien, hébreu, arabe, français et anglais, et des films d’archives rares et des photographies, Les Derniers Juifs de Libye est une histoire inoubliable de tradition, d’adaptation, de guerre, d’exil et de survie.

Née en 1950 à Benghazi, Vivienne Roumani est une historienne, conférencière et écrivaine engagée, et cinéaste primée. Outre l’histoire et la culture des Juifs séfarades et notamment des Juifs de Libye, son expertise couvre la manière dont transition vers un monde numérique affecte la façon dont nous apprenons et vivons, avec le film Out the print the movie avec Meryl Streep, Jeff Bezos…

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Le MUSSEF s’est donné comme devoir d’entretenir la mémoire des juifs du monde séfarade, méditerranéen et oriental, exilés au milieu du siècle dernier. Sa raison d’être est de rendre justice à leur histoire et à leur souffrance et d’en faire un exemple universel d’ouverture et de tolérance. Cliquez ici pour plus de détails sur ce magnifique projet.

Adhérez à Amussef ou renouvelez votre adhésion pour 2021. Vous pouvez être membre actif à partir de 50 €. Votre don ne vous coûte qu’un tiers après impôt (un quart si vous êtes à l’IFI). 

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Merci d’avance et bonne santé !

 Hubert Lévy-Lambert, Président d’Amussef

LA MEMOIRE VIVE DES COMMUNAUTES JUIVES DU MONDE SEFARADE, MEDITERRANEEN ET ORIENTAL

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1 Comment

Visionnez l’interview de Mireille Hadas-Lebel et visitez le musée juif d’Essaouira ! – AMUSSEF · 11 avril 2021 at 13 h 38 min

[…] Elle présente son dernier livre Les Pharisiens, qui a fait l’objet d’une recension dans notre lettre du 13 mars, le 12 avril à 19 h à l’Institut Elie […]

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