Christine Claveau vient d’offrir au Mussef un magnifique burnous de Sfax, une médaille commémorative d’Eli Cohen (né à Alexandrie en 1924, pendu à Damas en 1965) et une importante collection de livres anciens et récents provenant de la collection du regretté Fred Scetbon-Didi.

Suites de l’assemblée générale du 30 juin

Le nouveau bureau élu par l’assemblée du 30 juin a commencé ses travaux. Vous trouverez sur notre site le Procès-verbal de l’assemblée et les statuts mis à jour.

Pour verser votre contribution à Amussef, cliquez ici.

Actualité du monde séfarade

  • Aventure sépharade, par Alice Bismut, du 8 au 30 juillet à Avignon
Avec Alice Bismut auteur, acteur et metteur en scène,Aventure sépharade raconte les péripéties des juifs sépharades d’exil en exil à travers une sélection de textes, chansons et musiques. De Babylone au Maghreb, de l’Espagne à l’Italie et aux Amériques… on se demande comment les juifs ont pu repartir de zéro à chaque étape et se relever à chaque fois des tragédies de l’exil tout au long de l’histoire tout en apportant une contribution créative aux arts, aux sciences et à l’humanité. Au Théatre de la Carreterie à Avignon du 8 au 30 juillet.
  • Le judéo-arabe, conférence de Norman A Stillman. 20 juillet, 20 h.

Pendant la majeure partie des 1400 dernières années, le judéo-arabe a été parlé par plus de Juifs que toute autre langue. Du VIIe jusqu’à la fin du XVIIe siècle, la majorité des Juifs du monde vivaient dans le Dar al-Islam. L’arabe était parlé par les Juifs sur une plus grande étendue géographique que toute autre langue. Cliquez ici pour vous inscrire.

  • Festival des Cultures et Musiques Juives de Carpentras, du 1er au 2 août

Deux soirées musicales dans la cour de l’hôtel Dieu dans le cadre du Festival des Cultures et Musiques Juives de Carpentras : le 1er août Récital de Liat COHEN Suivi de Suzanne BEN ZAKOUN trio ; le 2 août Grand concert du groupe HORSE RADDISH. Cliquez ici pour plus de détails.

Lectures d’été

  • Balagan(e), par Corine Braka

Préfacé par Shirel, chanteuse franco-israélienne, avec une couverture attractive qui ressemble à un disque, ce premier roman de Corine Braka nous entraine dans le melting pot de l’Université hébraïque de Jérusalem. Ils sont nés ici, ils arrivent de New York, de France ou d’ailleurs… Ils se retrouvent sur le campus de l’Université. L’influence de cette ville mythique, leurs rencontres, vont les amener à se bousculer, à prendre des chemins qu’ils n’avaient pas prévus… Un Juif orthodoxe, une Arabe israélienne, une Américaine jewish princesse, un jeune français qui a fini l’armée, une fashion victime étudiante et mère de famille, un jeune homme qui vient de partout, juif par son père, croate par sa mère, à la recherche de son identité, la jolie vendeuse éthiopienne de la macolette (supérette), le surdoué russe. Ils vont filmer en direct leur coexistence sur le campus… Un sujet qui va ouvrir les débats avec humour sur ces vertigineux antagonismes, liés à l’amour, la haine, la guerre et la paix… Et qui mettra en lumière l’existence de cette partie du monde tellement médiatisée qu’on en perd les pédales.

Corine Braka est une parisienne par excellence. Elle et son mari ont décidé il y a quelques années de faire leur alya. Ses deux grands enfants n’ont pas suivi mais elle a embarqué dans cette aventure ses deux derniers, de trois et cinq ans. L’idée était de prendre un nouveau tournant après que son mari ait vendu ses affaires et c’est en intégrant ses enfants à l’école qu’elle a été littéralement subjuguée par cette jeunesse israélienne : sa force, son émotionnel à fleur de peau, sa sensibilité si particulière et surtout, son atypicité. C’est leur combat quotidien, celui qu’ils vivent dans une ambiance totalement « balagan » (désordre), qui fait tout le charme de ce pays…

Ed. Maïa, 2020, 350 g.

–        Le cimetière du Borgel de Tunis, patrimoine en péril, sous la direction de Michèle Fellous

Franchir la grille du cimetière du Borgel, c’est entrer de plain-pied dans l’histoire de la communauté juive de Tunis. On peut y lire, comme en négatif, sa structure, son évolution de la Régence au Protectorat et à l’Indépendance de la Tunisie. Des chercheurs venus de France et de Tunisie se sont associés pour déchiffrer cette histoire à travers l’étude des tombes et de leurs épitaphes, de l’art et des monuments funéraires. Un mouvement, non linéaire certes, s’y dessine : celui de l’émancipation d’une culture ancrée dans des traditions millénaires qui s’ouvre au fil des ans à une modernité et à ses modèles venus d’Europe. Une histoire étonnamment vivante jaillit ici : ces êtres disparus forment une série de portraits qui défilent devant nous et nous captivent ; nous percevons le murmure de morts qui, au travers de récits gravés dans le marbre, invitent celui qui passe au dialogue… La communauté juive tunisienne s’est dispersée aux quatre vents. Le cimetière du Borgel est devenu un lieu patrimonial. Il témoigne de l’histoire de cette communauté, mais aussi de celle de la Tunisie.

Publié à l’initiative de l’AICJT, association fondée en 2007 par Marc Fellous et Monique Hayoun, ce magnifique livre, qui fait partie de la donation Claveau, est l’œuvre collective d’une vingtaine auteurs de Bernard Allali à Lucette Valensi, qui en a écrit la préface.

Editions Glyphe, 2016, 200 p.

–        Les juifs portugais, le Maroc et les dix tribus perdues, par Mercedes Garcia-Arenal

Après 1536, des Juifs fuyant l’Inquisition s’installèrent au Maroc où vivait une communauté juive originaire d’Espagne et au sein de laquelle ils se fondirent. L’étude d’une famille de négociants de Trancoso, les Amezquita, permet de bien apprécier les divers aspects de la transmission des idées messianiques au Maroc et en Europe, en relation avec la « découverte » des Dix Tribus Perdues, thème messianique lié à la légende du Prêtre Jean et, également, avec les fameuses Trovas de Bandarras, originaires de Trancoso lui aussi. Reubeni, un personnage qui se proclamait l’envoyé des Dix Tribus, fit beaucoup parler de lui au Portugal et en Espagne en 1525 dans les milieux juifs, au point que l’Inquisition le fit condamner au bûcher. Nombreux sont les procès inquisitoriaux qui reflètent cette croyance au messianisme, une croyance particulièrement tenace dans la région de Trancoso. Au XVIII siècle, un certain Sabbatai Zevi s’autoproclama Messie et le mouvement sabbatéiste reprit à son compte la nouvelle d’une soi-disant réapparition des Tribus Perdues au Maroc, nouvelle répandue à partir du port de Salé et qui toucha de nombreux milieux juifs d’Europe. D’autres légendes localisent les Dix Tribus au Pérou. Ces différentes sources sont étudiées dans cet article à partir des démêlés des familles Amezquita et Montesinos avec l’Inquisition.

Née en 1950, Mercedes Garcia-Arenal est Professeur au Haut conseil de la recherche scientifique à Madrid.

Arquivos do Centro Cultural Calouste GulbenkianVol. 48, 2004, pp. 151-170. Cliquez ici pour lire le texte complet.

  • Cancionero Sefardi, par Alberto Hemsi

Préfacé par Israel Adler et introduit par Edwin Seroussi, ce livre écrit en judéo-espagnol et anglais a pour objet le répertoire des chants judéo-espagnols écrits par Alberto Hemsi. Il est l’œuvre d’une vie et reprend de façon savante, environné de tout un appareil critique par les plus grands noms de la musicologie actuelle, tout le travail d’Alberto Hemsi.

Né en 1898 dans l’empire ottoman et mort à Paris en 1975, Alberto Hemsi était un compositeur spécialisé dans l’ethnomusicologie et l’intégration des mélodies séfarades. Ce magnifique livre nous a été donné par sa fille Ketty Menasce (notre lettre du 20 février).

The Jewish music research centre, Hebrew University of Jerusalem, 1995, 464 p.

  • Souvenirs de Tunisie, 1900-1940, par Jacob Maarek

Le XX° Siècle aura connu des bouleversements historiques d’une ampleur exceptionnelle. Chacun de nous les aura vécus au quotidien sans en mesurer toujours les conséquences dramatiques. Au cours des cinquante premières années du siècle la famille Maarek est sortie de la léthargie séculaire où la maintenait la condition juive en terre d’Islam. La présence française lui a ouvert les portes de la modernité. Son fils Gérard écrit : mon père, Jacob (ז״ל), (1897-1982), fait dans ces pages le récit de sa propre expérience. Mais il raconte aussi sa vie en ce qu’elle eut de singulier : orphelin de père, bon fils et élève studieux, il réussit à devenir un avocat compétent et estimé de tous. Cette première page de son histoire se conclut sur le cataclysme de la Seconde Guerre Mondiale. Plus tard, il dût subir les turbulences de l’accession à l’Indépendance de son pays natal, et finalement le quitter pour vivre ses dernières années dans les brumes parisiennes.

Père de Gérard Maarek, (notre lettre du 9 juillet), Jacob Maarek était avocat. Mobilisé en 1942 dans l’armée française, il a aussi écrit Souvenirs de la campagne de Tunisie (1942-43).

Amazon, 2017, 141 p.

  • Traité des Huit Chapitres, par Moïse Maïmonide, traduit et commenté par Ariel Toledano

Le Traité des Huit Chapitres constitue la préface de Maïmonide à son commentaire des Maximes des Pères. Rédigé en judéo-arabe, il opère la synthèse de l’éthique d’Aristote et de la morale juive traditionnelle. Il jouit d’un statut privilégié dans la littérature philosophique maïmonidenne car, contrairement au Guide des Égarés, il a échappé aux controverses et intégré sans difficulté les bibliothèques traditionnelles. Tout homme, selon Maïmonide, serait appelé à la vocation prophétique qui représente l’essence même de l’homme. Mais les élus qui réalisent ce programme existentiel sont en nombre infime car de nombreux obstacles se dressent sur ce chemin qui mène à l’existence de Dieu. Ce traité a pour projet de lever ces obstacles en examinant l’âme humaine dans ses faiblesses et ses qualités.

Avec cette nouvelle traduction, Ariel Toledano nous en propose une version contemporaine et commentée qui nous ouvre l’accès à la modernité de ce texte majeur.

Ariel Toledano est médecin vasculaire. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages médicaux. Il enseigne l’Histoire de la médecine à l’Université René Descartes (Paris V). Il a écrit de nombreux livres dont un triptyque consacré aux textes de la sagesse juive : La médecine du Talmud (2014), Médecine et Kabbale (2015) et Médecine et Bible (2017). Il a aussi écrit La médecine de Maïmonide, quand l’esprit guérit le corps (notre lettre du 6 mars).

A ne pas confondre avec Alain Toledano, cancérologue, dont l’interview par Didier Kassabi dans Berechit du 28 février, entrecoupée d’un clip sur Maïmonide, a été rediffusée dimanche 11 juillet par la 2. (notre lettre du 6 mars).

Maïmonide a donné son nom au Cercle des grands donateurs pionniers d’Amussef.

Ed. In Press, 2021, 200 p.

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Le MUSSEF s’est donné comme devoir d’entretenir la mémoire des juifs du monde séfarade, méditerranéen et oriental, exilés au milieu du siècle dernier. Sa raison d’être est de raconter leur histoire et leur souffrance et d’en faire un exemple universel d’ouverture et de tolérance. Cliquez ici pour plus de détails sur ce magnifique projet.

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 Hubert Lévy-Lambert, Président d’Amussef

LA MEMOIRE VIVE DES COMMUNAUTES JUIVES DU MONDE SEFARADE, MEDITERRANEEN ET ORIENTAL

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PS J’ai le plaisir de vous annoncer que j’ai été nommé chevalier de la Légion d’honneur au titre du Ministère de la Défense (JO du 13 juillet).

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Racontez-nous votre histoire ! – AMUSSEF · 30 juillet 2021 at 17 h 38 min

[…] le plus célèbre d’Israël, dont nous venons de recevoir une médaille commémorative (notre lettre du16 juillet ). Voir aussi L’espion qui venait d’Israël (notre lettre du 22 novembre […]

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