A son arrivée en Israël, où il vient de signer l’importante « Déclaration de Jérusalem », Joe Biden s’est déclaré sioniste et a dit  : … chaque occasion de revenir dans ce magnifique pays, où les racines du peuple juif remontent aux temps bibliques, est une bénédiction. Parce que le lien entre le peuple israélien et le peuple américain est profond, très profond.

Joe Biden à son arrivée à l’aéroport Ben Gourion le 13 juillet. (Crédit Mandel NganAFP)

Evénements récents

  • Albert Bourla nommé docteur honoris causa du Technion

Albert Bourla, directeur général de Pfizer, vient d’être nommé docteur honoris causa par le Professeur Uri Sivan, Président du Technion. Il s’agit de la plus haute distinction décernée par le Technion aux personnes qui se sont distinguées par leurs travaux scientifiques remarquables ou par leur leadership et leur service public au profit d’Israël, du peuple juif et de l’humanité en général. Il a été décerné notamment à Chaim Weizmann (1952), Albert Einstein (1953), Niels Bohr (1958), David Ben Gourion (1962), Yitzhak Rabin (1990), Margaret Thatcher (1989) et Angela Merkel (2021). Cliquez ici pour plus de détails.

  • Interview de Nagi Gergi Zeidan sur RJM le 29 juin

Nagi Gergi Zeidan a été interrogé le 29 juin par Emmanuel Attyasse sur RJM 90.5 au sujet de ses travaux de sauvegarde de monuments et cimetières juifs au Liban, objet de son dernier livre (Juifs du Liban, notre lettre du 8 juillet). Cliquez ici pour voir cette passionnante interview.

Evénements en cours ou à venir

  • Voyage au Maroc avec le Keren Hayesod du 14 au 18 septembre

Le Keren Hayessod organise un voyage exceptionnel au Maroc du 14 au 18 septembre

à la découverte du judaïsme marocain, de Rabat et des merveilleux sites de Fès et Meknes.

Plus d’infos et inscription à Sophie Barr par mail

ou par téléphone au 06 74 27 60 35.

  • Derniers jours de l’exposition Juifs et musulmans, une histoire partagée, au Musée de l’Immigration, jusqu’au 17 juillet

La France est aujourd’hui le pays d’Europe qui compte les populations juives et musulmanes les plus importantes du continent. Une histoire française qui naît dans l’espace colonial du Maghreb et se poursuit en France métropolitaine depuis les années 1960. Cette exposition présente des documents, des œuvres d’art, des objets et des récits. Ils narrent cette histoire et la manière dont l’État français a pris part à cette relation. Après avoir partagé les mêmes langues et la même culture pendant près d’un millénaire, les juifs et les musulmans du Maghreb voient leur destin collectif bouleversé par la colonisation française. Rapprochement au sein d’une même communauté de destin ou séparation selon différentes lignes de fracture, cette exposition – dont Benjamin Stora est commissaire général, a pour but de contribuer au vivre ensemble, déclare Sébastien Gökalp, directeur du Musée.

Cliquez ici pour lire un article du Times of Israel sur cette exposition : quand une très belle expo fait œuvre d’utilité publique.

  • Remember Baghdad, visible sur Netflix

Nous vous avons parlé dans notre lettre du 31 août 2021 de ce passionnant documentaire de Fiona Murphy. On y suit cinq familles juives originaires d’Irak dont l’homme d’affaires Edwin Shuker. Alors que les 140.000 juifs d’Irak ont dû fuir leur pays peu après la création de l’Etat d’Israël, peut-on croire qu’une juive, Renée Dangoor, 21 ans, a été couronnée Miss Bagdad en 1947 ! Cliquez ici pour lire sa présentation par Lyn Julius pour Jewish Renaissance en 2017. Vous pouvez maintenant le voir sur Netflix.

Nouvelles lectures

  • La nouvelle guerre froide, par David Bensoussan

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, des alignements géopolitiques se forment. Les pays démocratiques (Union européenne, États-Unis) et les pays autoritaires (Chine, Russie) cherchent chacun de leur côté à rallier à leur camp les autres pays.

Xi Jinping et Vladimir Poutine à Pékin le 4 février 2022. (Alexei Druzhinin, Spoutnik, Kremlin Pool Photo via AP, File)

Cliquez ici pour lire la suite de l’article.

David Bensoussan est professeur d’électronique. Il a été président de la Communauté sépharade unifiée du Québec et a à son actif un long passé d’engagement dans des organisations philanthropiques. Il a été membre de la Table ronde transculturelle sur la sécurité du Canada. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont un commentaire de la Bible et du livre d’Isaïe, un livre de souvenirs, un roman, des essais historiques et un livre d’art.

  • Lettre d’un juif oublié, par David Harris
Giuletta Boukhobza, épouse de David Harris, née en Libye

Je suis un juif oublié. Mes racines ont près de 2 600 ans, mes ancêtres ont apporté des contributions marquantes de l’Afrique du Nord au Croissant fertile – mais j’existe à peine aujourd’hui. Vous voyez, je suis un Juif du monde arabe. Non, ce n’est pas tout à fait exact. Je suis tombé dans un piège sémantique. J’ai précédé la conquête arabe dans à peu près tous les pays dans lesquels j’ai vécu. Lorsque les envahisseurs arabes ont conquis l’Afrique du Nord, par exemple, j’y étais déjà présent depuis plus de six siècles… Je m’exprimerai parce que je ne permettrai pas que le conflit israélo-palestinien soit défini injustement à travers le prisme d’une seule population réfugiée, la Palestinienne…

Cliquez ici pour lire la totalité de cet article paru dans The Times of Israel du 12 juillet.

Né de parents réfugiés en France respectivement du nazisme et du communisme, David Harris est directeur général de l’American Jewish Committee (AJC). Née en 1951 en Libye, son épouse, Giuletta Boukhobza, a dû quitter son pays natal en 1967 avec toute sa famille.

  • Rire le jour, pleurer la nuit, par Katy Hazan

Dès 1939, de nombreux enfants d’étrangers juifs sont exilés en France et séparés de leurs parents. Jusqu’à novembre 1943, le château de Chabannes (Creuse), accueille une colonie d’enfants juifs âgés de 5 à 17 ans, pris en charge par l’OSE. En 1941, à l’occasion des deux ans d’existence de la maison, en guise de projet pédagogique, le directeur, Félix Chevrier, propose aux enfants de rédiger un journal, que Katy Hazan a retranscrit. Etant personnellement caché dans un autre village de la Creuse pendant la guerre, je suis particulièrement touché par cette histoire.

Née en 1948 à Casablanca d’un père né en Tunisie et d’une mère née en Algérie, Katy Hazan est agrégée d’histoire et docteur de l’Université. Elle travaille au service “Archives et Histoire” de l’OSE. Elle a aussi écrit Les orphelins de la Shoah, les maisons de l’espoir (2000) et Le sauvetage des enfants juifs pendant l’Occupation dans les maisons de l’OSE 1938-1945, avec Serge Klarsfeld (2009) et Les Enfants de l’après-guerre dans les maisons de l’OSE (2012).

Calmann-Lévy, 2014, 216 p.

  • Le rouge du sable, par Carole Naggar

Sous-titré Un prisonnier au camp d’Al Kharga en Égypte – 1959-1963, ce livre évoque des faits historiques peu connus : durant les années 1950 et 1960, plusieurs milliers de Juifs communistes égyptiens ont été internés par Nasser dans les prisons du Caire et d’Alexandrie, alors même qu’ils s’étaient déclarés antisionistes et solidaires de son régime ! Ce livre raconte l’histoire des Juifs d’Égypte, qui ont été expulsés sous Nasser, celle de l’auteure et celle d’un interné qui a réussi à s’enfuir du camp du désert d’Al Kharga grâce à sa formation d’archéologue.  

Née au Caire en 1951, Carole Naggar est poète, écrivaine et historienne de la photographie. Elle a publié un grand nombre d’ouvrages dont des biographies de David Seymour, George Rodger et Werner Bischof. Elle contribue aux revues Aperture et The New York Review of Books. Comme un grand nombre de Juifs d’Egypte, sa famille a été expulsée sous Nasser, et a émigré à Paris en 1952, lorsqu’elle était bébé. Elle vit actuellement entre Paris et New York. Le rouge du sable est le dernier d’une trilogie, commencée avec Egypte (1979)dont le sujet est une Egypte imaginée puisqu’elle n’y était pas encore retournée, et poursuivie avec Egypte Retour (2017), sur les traces presque disparues des Juifs d’Egypte.

L’Harmattan, 2021, 208 p.

  • Une jeunesse égyptienne, par Albert Oudiz

Sous-titré Je viens d’un pays qui n’existe plus, ce livre égrène des souvenirs et des anecdotes sur l’enfance d’Albert Oudiz.

Il est diffusé par l’association pour la sauvegarde du patrimoine culturel des juifs d’Egypte (ASPCJE).

Mort en 2012, Albert Oudiz est né en 1922 dans le Daher, quartier nord du Caire, dans cette Egypte qui fut un carrefour des civilisations. Il en est parti dans les années 50, expulsé sans droit de retour.

Ed. Nahar Misraim, 2007, 228 p.

  • Covid 19, une autre vision de l’épidémie, par Laurent Toubiana

Dans ce livre, sous-titré « ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas », Laurent Toubiana prend le contrepied du récit officiel de la situation de la France en matière de covid 19 et affirme, exemples étrangers comme la Suède à l’appui, qu’il ne s’agissait, somme toute, que d’une virose banale : le monstre était une souris, nous dit-il ! Voilà qui devrait plaire aux antivax et autres complotistes…

Ingénieur, physicien, démographe et informaticien, Laurent Toubiana est né en 1958 à Alger. Il est fondateur de l’ IRSAN (Institut de recherche pour la valorisation des données de santé) et chercheur en épidémiologie à l’Inserm.

L’Artilleur, 2022, 272 p.

Courrier des lecteurs

Bonjour et merci pour toutes ces infos. Pour répondre à l’indignation d’un de vos lecteurs au sujet de M. Bourla et des honneurs qui lui auraient été indûment rendus, Il se trouve qu’invitée à la remise du prix important de la Genesis Prize American Foundation  à Jérusalem, remis par le président Herzog (et qu’il a décidé de consacrer à l’édification d’un musée mémorial à Salonique pour les Juifs assassinés pendant la Shoah), je suis en train de lire le livre où il décrit son parcours et celui des recherches qui ont conduit au vaccin (*). Je conseille à votre lecteur de le lire et je suis sûre alors qu’il changera d’avis car M. Bourla est un homme remarquable !!!!  

Et pour info, à la fin de son intervention, M. Bourla a tenu à rendre hommage à Serge et Beate Klarsfeld, invités d’honneur de la cérémonie, qui ont reçu du public une standing ovation et ont appris que leur association les fils et filles des déportés juifs de France recevrait aussi une importante dotation de la Genesis Foundation !!  

Cordialement. Anne Marie Revcolevschi 

(*) Moonshot, Inside Pfizer’s nine-month race to make the impossible possible, Harper Collins, 238 p.

Merci de vos réactions et bonnes lectures !

Hubert Lévy-Lambert, Président fondateur d’Amussef

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1 Comment

Il y a 80 ans, la Rafle du Vél’ d’Hiv… – AMUSSEF · 23 juillet 2022 at 10 h 38 min

[…] Michel Lafon, 2022, 336 p, traduit de l’anglais (Moonshot, notre lettre du 15 juillet). […]

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